Posted on mar, 13 Jul 2021, 14:27
Rome, 7 juillet 2021 – En collaboration avec le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé les 6 et 7 juillet 2021 un Dialogue mondial en ligne sur le rôle de l’alimentation et de l’agriculture dans le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. Le premier projet de Cadre mondial de la biodiversité a été distribué le 5 juillet. Il fait fond sur le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et définit un programme ambitieux visant à mettre en œuvre une action de grande envergure destinée à transformer la relation entre la société et la biodiversité et à concrétiser, d’ici 2050, la vision commune de vivre en harmonie avec la nature.
Le Dialogue mondial visait à mieux faire connaître les processus stratégiques en cours au niveau international concernant la biodiversité, et à montrer que les secteurs de l’agriculture apportent une contribution essentielle à la gestion durable et à la protection de la biodiversité. Les conclusions du Dialogue mondial alimenteront les débats sur l’élaboration du Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et ceux de la quinzième réunion de la Conférence des Parties (COP-15) à la Convention sur la CDB, qui se tiendra à Kunming (Chine), en octobre 2021.
La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) est l’une des conventions relatives à la biodiversité et est pleinement déterminée à contribuer à la réalisation des objectifs du Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, notamment ceux relatifs aux espèces exotiques envahissantes. Les organismes nuisibles envahissants constituent l’un des principaux facteurs de perte de biodiversité au niveau mondial, et leur impact sur les environnements terrestres, marins et d’eau douce ainsi que sur l’agriculture et la sylviculture peut être dévastateur.
Lors de la deuxième journée du Dialogue mondial, le Vice-Président de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP), M. John Greifer, a participé à une table ronde au cours de laquelle les membres du bureau des processus intergouvernementaux de la FAO et des conventions relatives à la biodiversité ont exprimé leur point de vue sur le projet de Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020.
Dans son allocution, M. Greifer a souligné l’importance pour les parties à la CDB de tenir compte des travaux menés sous le mandat de la CIPV sur les normes internationales pour les mesures phytosanitaires, alors que la CDB s’apprête à adopter son Cadre et les objectifs y afférents.
M. Greifer a présenté trois messages clés portés par la communauté de la CIPV concernant l’actuel projet de Cadre mondial de la biodiversité et la mise au point de ses indicateurs. Les travaux sur le projet se poursuivront lors de la troisième réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, prévue du 23 août au 3 septembre.
M. Greifer a d’abord souligné l’importance de l’infrastructure phytosanitaire mise en place par la CIPV pour lutter contre les espèces nuisibles exotiques envahissantes. Il a encouragé les ministres de l’environnement, les correspondants de la CDB et les organisations nationales de la protection des végétaux à coopérer pour prévenir et, le cas échéant, lutter contre les espèces exotiques envahissantes en tant qu’objectif commun. La communauté de la CIPV estime que l’objectif du Cadre mondial de la biodiversité relatif aux espèces exotiques envahissantes devrait inclure le concept d’«innocuité du commerce» et prendre en compte les introductions intentionnelles et accidentelles d’espèces envahissantes.
Il a également souligné la nécessité de tenir compte des espèces potentiellement envahissantes pour l’ensemble des écosystèmes, comme les organismes nuisibles forestiers et les plantes aquatiques, et de définir des paramètres pratiques afin d’évaluer l’impact des espèces exotiques envahissantes et les progrès accomplis dans la réduction de leur dissémination et de leur introduction. Bien qu’il n’existe pas de méthode universelle pour enregistrer l’impact des espèces exotiques envahissantes, les membres de la CIPV peuvent encourager l’élaboration de listes nationales et régionales afin de contribuer à l’identification des espèces exotiques envahissantes les plus préoccupantes. En outre, les pays membres de la CIPV peuvent effectuer des analyses du risque phytosanitaire et fournir des statistiques sur les signalements d’organismes nuisibles, ce qui peut constituer une contribution précieuse à l’établissement d’informations de référence et à l’évaluation de l’impact des futures stratégies de prévention des organismes nuisibles, a déclaré M. Greifer.
Enfin, le Vice-Président de la CMP a évoqué la marche à suivre pour mesurer les indicateurs relatifs aux espèces exotiques envahissantes, en rappelant qu’il faut à la fois tenir compte de la communication, de la mobilisation des ressources et du renforcement des capacités. Des efforts doivent être consentis pour renforcer les investissements destinés à la surveillance et à la détection précoce, conformément à la devise de la CIPV selon laquelle la prévention est une meilleure option que l’éradication ou la lutte.
Le Secrétariat de la CIPV encourage les ONPV à prendre contact avec leurs homologues au sein des ministères de l’environnement afin de discuter des questions d’intérêt commun pour la communauté de la CIPV lors de la troisième réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, qui se tiendra du 23 août au 3 septembre, avant l’adoption du Cadre à la COP-15.