Posted on mer, 22 Déc 2021, 13:25
Rome, 22 décembre 2021 – Face aux difficultés rencontrées par les parties contractantes pour mettre en œuvre la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), il devient de plus en plus indispensable de mettre à leur disposition un système de soutien. Tel est le constat dressé lors d’un webinaire organisé le 10 décembre destiné à mieux faire connaître le Système d’examen et de soutien de la mise en œuvre (IRSS) de la CIPV, outil que l’ensemble des parties contractantes peuvent utiliser pour détecter les difficultés et prendre des mesures de suivi.
L’IRSS permet aux organisations nationales de la protection des végétaux (ONPV) de recueillir des informations sur les défis et les nouveaux problèmes qu’elles rencontrent dans la mise en œuvre de la CIPV, des normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMP) et des recommandations formulées par la Commission des mesures phytosanitaires (CMP). L’IRSS mène également des enquêtes et des études qui facilitent la mise en œuvre de la CIPV.
«Les études de l’IRSS ont eu une influence sur l’établissement et la mise en œuvre des recommandations soumises à la CMP», a déclaré Brent Larson, responsable de l’IRSS, lors du webinaire. «Nous avons également renforcé les liens avec le Cadre stratégique de la CIPV et les Objectifs de développement durable», a-t-il ajouté. Depuis sa création en 2011, l’IRSS a mené 15 études, dont certaines ont fourni des éléments pour la révision des NIMP et ont aussi permis de sensibiliser les ONPV à des questions spécifiques.
Une étude approfondie sur les risques et l’utilisation des plantes aquatiques menée par l’IRSS en 2012 a livré des éléments qui ont abouti à l’adoption de recommandations sur la prise en compte des plantes aquatiques dans la CIPV. De la même manière, une étude sur le commerce des végétaux sur Internet a contribué à ce que la CMP adopte une recommandation sur le commerce électronique, laquelle a ensuite été intégrée au Cadre stratégique de la CIPV pour 2020-2030.
Plusieurs études de l’IRSS, comme celle sur l’autorisation d’entités à mener des actions phytosanitaires – sujet qui fait débat au sein de la communauté de la CIPV –, ont également permis de traiter certains enjeux mondiaux actuels. L’étude susmentionnée a contribué à l’adoption finale de la NIMP n° 45 intitulée «Exigences applicables aux organisations nationales de la protection des végétaux autorisant des entités à mener des actions phytosanitaires».
Deux autres études sont actuellement en cours, dont une intitulée «Étude de la CIPV sur l’utilisation des protocoles de diagnostic». Les résultats préliminaires montrent que la plupart des parties contractantes utilisent déjà les protocoles de diagnostic de la CIPV. Les réponses recueillies révèlent également l’intérêt porté par les parties contractantes à d’autres questions liées au diagnostic, comme les protocoles relatifs à la validation, à la vérification et aux collections de référence pour la détection des organismes nuisibles.
L’autre étude, intitulée «Élaboration de directives relatives à la gestion des frontières fondée sur le risque», examine la façon dont les importations contribuent à l’introduction et à la dissémination des organismes nuisibles dans les pays. Les résultats préliminaires soulignent la nécessité d’améliorer l’efficacité de l’inspection des importations fondée sur le risque et livrent aussi des éléments sur la façon d’utiliser les outils numériques. Les pays qui ont répondu à l’étude envisagent également de classer les marchandises en adoptant une approche fondée sur le risque.
Les résultats de ces deux études devraient être publiés au cours du premier trimestre 2022.
Financé depuis neuf ans par la Commission européenne, l’IRSS a été conçu à l’origine comme un système destiné à repérer les difficultés de mise en œuvre, à détecter les nouveaux problèmes et à fournir un soutien pour permettre aux parties contractantes d’améliorer la mise en œuvre.
«En soutenant l’IRSS, nous avons pu intégrer les questions d’établissement des normes et de mise en œuvre traitées par le Secrétariat de la CIPV, permettant ainsi l’échange d’informations et de données d’expérience», a déclaré Roman Wagner, administrateur pour les questions phytosanitaires à la Commission européenne. «L’IRSS constitue également une plateforme qui permet aux pays membres de l’Union européenne, au Secrétariat et aux parties contractantes de discuter des difficultés et des avantages liés à la mise en œuvre des NIMP», a-t-il ajouté. «Le travail que nous effectuons au sein de l’IRSS a une incidence importante sur la mise en œuvre des NIMP et l’adoption des recommandations de la CMP. Nous sommes donc très reconnaissants envers la Commission européenne pour le soutien qu’elle apporte à l’IRSS», a conclu M. Larson.
D’ici mai 2022, l’IRSS sera amené à évoluer pour consolider sa place au sein du Secrétariat de la CIPV.
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