COMMUNIQUÉ DE PRESSE: Des partenariats plus solides et davantage d’investissements sont nécessaires pour préserver la santé des végétaux à travers le monde

Rome, 27 mars 2023 – Les organismes nuisibles aux végétaux demeurent une grave menace pour la santé végétale, la sécurité alimentaire, l’environnement et l’économie. Pour lutter contre cette menace, il est indispensable d’investir dans l’innovation, de développer la recherche, de mener des actions de sensibilisation et d’élaborer et d’adopter des normes phytosanitaires. Tels sont quelques-uns des principaux points qui ont été abordés lors de l’ouverture, aujourd’hui, de la dix-septième session de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP), l’organe directeur de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV).

Les végétaux jouent un rôle essentiel pour fournir une grande partie de la nourriture et de l’oxygène nécessaires à la vie humaine. Or on constate qu’ils sont menacés par les organismes nuisibles, qui détruisent les récoltes et les écosystèmes naturels.

«Chaque année, les organismes nuisibles aux végétaux détruisent jusqu’à 40 pour cent des cultures et entraînent des pertes économiques à hauteur de 220 milliards d’USD», a déclaré le Secrétaire de la CIPV, M. Osama El-Lissy. «La faim, qui ne cesse de progresser à travers le monde, touche désormais 828 millions de personnes. Il s’agit là d’une situation inacceptable», a-t-il ajouté. Le réchauffement climatique favorise également les incursions d’organismes nuisibles dans de nouvelles zones. Une fois établis, il est quasiment impossible de les éradiquer et les mesures d’éradication coûtent cher. De plus, en l’absence de mesures de prévention appropriées, les voyages internationaux et le commerce électronique peuvent favoriser la dissémination des organismes nuisibles dans de nouveaux pays. La CMP se réunit chaque année pour faire le point sur les initiatives mises en œuvre par la communauté de la CIPV en vue de protéger les végétaux en élaborant des normes phytosanitaires internationales et en aidant les parties à la Convention à les adopter.

Une feuille de route mondiale pour préserver la santé végétale

La Convention a été établie en 1952 et a été ratifiée à ce jour par 184 pays. Les parties contractantes sont tenues d’adopter les normes internationales pour les mesures phytosanitaires afin de prévenir l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles aux végétaux.

«Le Cadre stratégique 2020-2030 de la CIPV constitue la feuille de route permettant de relever les défis phytosanitaires au niveau mondial. Il nous guide dans la mise en place des mesures essentielles qui doivent être prises pour aider les pays à mettre en œuvre efficacement la Convention et adopter de nouvelles normes. Ce cadre contribue à la réalisation des objectifs de développement durable, notamment en ce qui concerne l’élimination de la faim, la protection de l’environnement et la promotion d’un commerce en vue de préserver les économies et les moyens de subsistance», a expliqué M. El-Lissy.

De son côté, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a indiqué dans un message vidéo que le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO contribue à la réalisation du Cadre stratégique de la CIPV. «Il favorise la transition vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables destinés à améliorer la production, la nutrition, la protection de l’environnement et la qualité de vie», a-t-il ajouté.

Davantage d’investissements sont nécessaires

«Pour pouvoir traiter les problèmes phytosanitaires les plus urgents aux niveaux national, régional et mondial, les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds et les partenaires doivent investir dans des approches novatrices», a déclaré M. El-Lissy. «De nouvelles initiatives sont nécessaires, par exemple un programme phytosanitaire mondial, en mettant l’accent sur la région Afrique, où des investissements doivent être réalisés pour renforcer les capacités et les systèmes phytosanitaires nationaux. J’invite les parties contractantes à investir dans le renforcement des capacités du personnel des ONPV – qui sont chargées de préserver la santé des végétaux – et à encourager la prochaine génération d’experts de la santé végétale à mettre en évidence l’importance de cette question et à œuvrer en ce sens tout au long de leur carrière», a-t-il conclu.

Contact presse:

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Ressources complémentaires:

• Brochure: Convention internationale pour la protection des végétaux (fao.org)
• Nouvelle: La CIPV se prépare pour la 17e session de la Commission des mesures phytosanitaires en mars - Convention internationale pour la protection des végétaux
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