Posted on mar, 16 Mar 2021, 12:42
© FAO/Giulio Napolitano
Rome, 16 avril 2021 – La quinzième session de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP-15) s'est ouverte, avec pour objectif d'examiner l'état de la protection des végétaux dans le monde et d'adopter de nouvelles recommandations et normes internationales pour les mesures phytosanitaires. Plus de 340 participants de plus de 106 pays et 40 organisations observatrices assistent à la toute première réunion en ligne de l'organe directeur de la CIPV en vue de déterminer les mesures et les priorités mondiales à mettre en œuvre pour continuer à prévenir la dissémination des organismes nuisibles et des maladies des végétaux pendant la crise de COVID-19. Une minute de silence a été observée à la mémoire de M. Felipe Canale, ancien Président de la CMP, et de toutes les autres victimes de la COVID-19.
Dans son allocution d'ouverture, la Directrice générale adjointe de la FAO, Mme Beth Bechdol, a salué le rôle de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), indiquant qu'elle est l'un des principaux acteurs mondiaux qui contribuent directement à assurer l'innocuité du commerce, la sécurité alimentaire et la protection de l'environnement. Elle a également souligné l'importance stratégique des organisations internationales de normalisation, dont fait partie la CIPV, dans la lutte contre la faim et la malnutrition, alors que la FAO s'oriente de façon décisive vers un nouveau Cadre stratégique. «L'une de nos principales missions est de soutenir les pays et nos autres partenaires dans l'élaboration et la mise en œuvre d'instruments normatifs et de normalisation afin de rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables en vue de concrétiser le Programme de développement durable à l'horizon 2030», a déclaré Mme Bechdol.
Le directeur de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO, M. Jingyuan Xia, a indiqué pour sa part que la mise en œuvre de l'Année internationale de la santé des végétaux (IYPH) a permis de sensibiliser au rôle de la santé des végétaux dans la réalisation du Programme 2030. Bien qu'elle ait engendré nombre de difficultés et de contraintes, l'épidémie de COVID-19 en 2020 a ouvert de nouvelles perspectives pour la communauté phytosanitaire mondiale. Plus important encore, M. Xia a expliqué que la pandémie a démontré qu'il "vaut mieux prévenir que guérir". Il est en effet indispensable d'adopter des mesures préventives en vue d'endiguer la propagation des maladies épidémiques et de protéger ainsi la santé humaine, végétale et animale.
Le Président de la CMP, M. Francisco Javier Trujillo Arriaga, a souligné de son côté que la pandémie a permis de sensibiliser le monde à l'importance de mettre en œuvre des mesures sanitaires et phytosanitaires afin de prévenir les épidémies. Les gens sont désormais davantage conscients des risques liés au commerce, aux voyages et à d'autres activités humaines, mais aussi du fait que chacun fait partie de la solution et joue ainsi un rôle fondamental. «En prévenant la dissémination et l'introduction des organismes nuisibles et des maladies des végétaux à travers le monde, les pouvoirs publics, les agriculteurs et les autres acteurs de la chaîne alimentaire peuvent garantir l'accès à des aliments de qualité», a ajouté M. Trujillo. Par conséquent, protéger la santé des végétaux et l'agriculture contre les organismes nuisibles contribue à améliorer la sécurité alimentaire et l'accès aux marchés. Et cela est d'autant plus important aujourd'hui dans le contexte de crise mondiale que nous traversons.
La santé des végétaux est aussi étroitement liée à la dégradation de l'environnement, aux changements climatiques et aux activités humaines. Le Ministre finlandais de l'agriculture et des forêts, M. Jari Leppa, a attiré l'attention sur la relation entre l'homme et la nature, en expliquant que l'augmentation spectaculaire des déplacements et des échanges internationaux a accentué le risque d'introduction de maladies et d'organismes nuisibles envahissants dans de nouvelles régions, entraînant des conséquences désastreuses pour l'agriculture et l'environnement des pays concernés. «Les organismes nuisibles et les maladies n'ont pas besoin de passeport ni de se plier aux formalités d'immigration», a souligné M. Leppa. «Prévenir la dissémination de ces organismes est avant tout une démarche mondiale qui exige la collaboration de tous les pays», a-t-il ajouté.
Lors de son allocution d'ouverture, le Secrétaire de la CIPV chargé des affaires courantes, M. Avetik Nersisyan, a lui aussi souligné la nécessité pour la communauté phytosanitaire internationale de renforcer sa collaboration. Malgré les nombreux défis et restrictions, 2020 a été une année fructueuse pour la communauté phytosanitaire mondiale, a estimé le Secrétaire de la CIPV. L'IYPH a permis de hisser la santé des végétaux au rang des préoccupations internationales, et l'impact de la pandémie a démontré que protéger les végétaux s'avère plus nécessaire que jamais dans les périodes de crise mondiale. Avec la prolongation de l'IYPH jusqu'à mi-2021 et l'adoption du nouveau Cadre stratégique de la CIPV pour 2020-2030, le Secrétariat de la CIPV s'attend à une nouvelle année riche en activités. «Le soutien et le dévouement de la communauté phytosanitaire mondiale sont essentiels pour faire de 2021 une nouvelle année fructueuse en matière phytosanitaire», a expliqué M. Nersisyan.
Pour de plus amples renseignements sur la CMP-15, voir la page www.ippc.int/fr/cpm-sessions/cpm-15.
Les prochaines séances peuvent être suivies en direct depuis la page www.fao.org/webcast/home/en.