Posted on mer, 16 Oct 2019, 12:47
8 octobre 2019, Rome – Le dixième séminaire du Secrétariat de la CIPV, consacré au thème 2019 de la CIPV «Santé des végétaux et renforcement des capacités», s’est déroulé au siège de la FAO le 8 octobre 2019, sous la conduite du Secrétaire de la CIPV, M. Jingyuan Xia.
Évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) aux Comores
Mme Sarah Brunel, Chargée de la facilitation de la mise en œuvre de la CIPV, a expliqué en quoi l’évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) aide les pays à identifier les forces et les faiblesses de leur système phytosanitaire. L’ECP permet aux pays d’élaborer, avec le consensus de l’ensemble des parties prenantes, une stratégie et un plan d’action visant à corriger leurs faiblesses et à tirer parti de leurs atouts.
Mme Brunel a cité l’exemple des Comores, où une ECP a été réalisée en 2017 avec l’appui du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF). L’ECP a abouti à l’adoption d’une nouvelle législation phytosanitaire la même année, et le gouvernement a alloué des ressources financières supplémentaires à l’ONPV. Une stratégie nationale de renforcement des capacités phytosanitaires a également été élaborée, ce qui a permis d’attirer de nouveaux investissements.
Mme Brunel a invité les pays intéressés par la réalisation d’une ECP à contacter le bureau de la FAO situé dans leur pays. Ils doivent également soumettre une demande au Secrétariat de la CIPV pour pouvoir accéder à la plateforme sur l’ECP]2et consulter la liste des facilitateurs de l’ECP recommandés.
Accorder la priorité aux investissements SPS pour faciliter l’accès aux marchés
La cheffe adjointe du Secrétariat du STDF, Mme Marlynne Hopper, a ensuite présenté le cadre du STDF pour l’[établissement de priorités en matière d’investissements dans le domaine SPS pour l’accès aux marchés (P-IMA)3. Le cadre P-IMA est une approche fondée sur des données probantes qui vise à améliorer la planification, la prise de décision et l’affectation des ressources dans le domaine sanitaire et phytosanitaire. Pour établir les priorités d’investissement dans le domaine sanitaire et phytosanitaire, le cadre P-IMA s’appuie sur une analyse décisionnelle multicritères. Il utilise les informations et données disponibles, notamment les résultats de l’ECP. Mme Hopper a également souligné les possibilités d’associer l’utilisation de l’ECP et du cadre P-IMA.
Étude de cas à Madagascar
Enfin, M. Babacar Samb, spécialiste des questions sanitaires et phytosanitaires et directeur de Bioscope SRL, a expliqué comment Madagascar a utilisé le cadre P-IMA du STDF pour hiérarchiser les investissements phytosanitaires clés identifiés lors de l’ECP en vue d’améliorer l’accès aux marchés. La Stratégie nationale de développement des capacités phytosanitaires de Madagascar pour la période 2018-2028 a été établie suite à la réalisation d’une ECP. Plusieurs études avaient également mis en évidence certaines faiblesses dans les capacités nationales qui empêchaient le pays de se conformer aux prescriptions internationales dans le domaine sanitaire et phytosanitaire.
Il avait par ailleurs été constaté que le pays ne disposait pas des ressources nécessaires pour couvrir les investissements permettant de remédier à ces faiblesses. Une étude P-IMA a donc été réalisée en vue de hiérarchiser les investissements pour ensuite améliorer l’accès aux marchés pour les exportations. Commandée par le Ministre malgache de l’agriculture, l’étude a été appuyée par le STDF.
Propositions pour améliorer l’ECP et le cadre P-IMA
L’auditoire a formulé des observations sur l’application du cadre P-IMA au Tadjikistan. Plusieurs pays ont également exprimé leur souhait d’utiliser les deux outils. Plusieurs propositions ont été faites pour améliorer les outils, notamment:
Les exposés effectués pendant le séminaire sont disponibles à la page suivante: https://www.ippc.int/fr/themes/capacity-development/
Photos du séminaire: https://www.flickr.com/photos/182442121@N04/albums/72157711259121221