La première Conférence internationale sur la santé des végétaux établira un programme mondial sur la biosécurité et abordera les défis phytosanitaires

• Des dirigeants et des experts du monde entier discuteront des moyens de relever les principaux défis dans le domaine phytosanitaire
• Les organismes nuisibles et les maladies des végétaux font peser une menace croissante sur la sécurité alimentaire, le commerce, la biodiversité et l’innocuité des échanges commerciaux
• Des délégués de plus de 74 pays débattront des stratégies et des mesures mondiales visant à protéger la vie végétale, l’environnement et l’économie mondiale

Les principales autorités mondiales dans les domaines phytosanitaire et de la biosécurité se réuniront à l’occasion de la première Conférence internationale sur la santé des végétaux, organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et le Ministère de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (Defra) du Royaume-Uni.

Plus de 500 décideurs, universitaires et experts de plus de 74 pays se réuniront du 21 au 23 septembre au Centre de conférences Queen Elizabeth II à Londres pour relever les défis actuels et futurs dans le domaine phytosanitaire, notamment les effets des changements climatiques, la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement, les moyens de favoriser l’innocuité du commerce, ainsi que les nouvelles filières de dissémination des organismes nuisibles et des maladies, comme le commerce électronique. Les délégués échangeront leurs connaissances et discuteront des questions scientifiques, techniques et réglementaires mondiales, ainsi que des mesures à prendre pour lutter contre les graves menaces qui pèsent sur les sociétés, l’économie et l’environnement.

D’après les estimations de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) des Nations Unies, les maladies des végétaux détruisent chaque année jusqu’à 40 pour cent de la production agricole mondiale, entraînant des pertes annuelles de plus de 200 milliards d’USD dans le commerce des produits agricoles, tandis que les pertes causées par les insectes envahissants s’élèvent à au moins 70 milliards d’USD. Les risques posés par les apparitions d’organismes nuisibles actuelles et futures pour la sécurité alimentaire, le commerce international, la biodiversité et notre précieux environnement sont bien réels. Afin de préserver l’économie mondiale et l’environnement pour les générations futures, il est essentiel de renforcer les normes mondiales en matière de biosécurité, d’appliquer la CIPV et les normes phytosanitaires internationales, d’encourager une plus grande collaboration internationale et de sensibiliser les populations à ces enjeux.

Nicola Spence, Responsable en chef des questions phytosanitaires au Defra a déclaré:

«La bonne santé des végétaux et la biosécurité sont essentielles à la vie sur Terre. Les végétaux constituent 80 pour cent de la nourriture que nous consommons et produisent 98 pour cent de l’oxygène que nous respirons. Face aux changements climatiques, il est essentiel de garantir la santé et la vitalité des végétaux pour assurer la sécurité alimentaire, l’innocuité du commerce international et la préservation de l’environnement pour les générations futures.»

«Si les normes appliquées au Royaume-Uni en matière de biosécurité figurent parmi les plus élevées d’Europe, beaucoup reste à faire pour assurer notre résilience future ici et dans le reste du monde. Je me réjouis de rencontrer des experts internationaux de diverses disciplines pour discuter des moyens de relever les multiples défis croissants auxquels est confrontée notre précieuse vie végétale.»

Jingyuan Xia, Directeur de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO, a déclaré:

Les changements climatiques et l’activité humaine ont modifié les écosystèmes et favorisé l’émergence de nouvelles niches où peuvent prospérer les organismes nuisibles et les maladies des végétaux. Pour lutter contre les organismes nuisibles et les maladies des végétaux, les agriculteurs doivent adopter des techniques respectueuses de l’environnement, comme la lutte intégrée, et les décideurs doivent encourager leur application. L’application des normes phytosanitaires internationales contribue à réduire l’utilisation des pesticides et des substances toxiques qui tuent les insectes pollinisateurs, prédateurs naturels des organismes nuisibles, et les organismes essentiels au maintien d’un environnement sain. Ces traitements et procédures permettent d’assainir les cultures et de réduire les résidus, contribuant ainsi à améliorer la santé humaine, végétale et animale.»

Osama El-Lissy, Secrétaire de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), a déclaré:

«La première Conférence internationale sur la santé des végétaux constitue une avancée importante dans notre travail de protection des végétaux contre les organismes nuisibles et les maladies. Nous sommes très heureux de nous associer au Defra qui partage les mêmes objectifs que la FAO et la CIPV. Nous ne devons pas sous-estimer l’impact des organismes nuisibles et des maladies des végétaux sur la sécurité alimentaire mondiale, les moyens de subsistance, l’environnement et l’économie.»

«Pour atteindre nos objectifs et contribuer à la sécurité alimentaire, protéger l’environnement et favoriser l’innocuité du commerce, j’encourage les bailleurs de fonds et les gouvernements à investir dans le renforcement des capacités, de la recherche et de la sensibilisation dans le domaine phytosanitaire. Nous devons poursuivre nos efforts collectifs et prendre des mesures audacieuses pour maintenir la dynamique en cours. Lorsque nous protégeons les végétaux, nous protégeons notre santé et nos vies.»

Au cours des trois jours de la Conférence, diverses questions scientifiques, réglementaires et techniques seront examinées en plénière, notamment:

• Le point de vue des différentes régions du monde sur la lutte contre les apparitions d’organismes nuisibles et de maladies, notamment Xylella fastidiosa, la chenille légionnaire d’automne et le rhinocéros du cocotier.
• Les moyens permettant d’accroître l’utilisation des certificats phytosanitaires électroniques afin de favoriser l’innocuité du commerce, d’accélérer les échanges commerciaux et d’en réduire les coûts. L’élaboration et l’adoption de systèmes d’alerte rapide concernant les organismes nuisibles et les maladies des végétaux afin de renforcer la surveillance et la préparation aux futures apparitions.

La Conférence internationale sur la santé des végétaux vise également à faire évoluer les comportements en incitant le grand public à s’intéresser davantage aux questions liées à la biosécurité. Il faut par exemple éviter de ramener de l’étranger des végétaux, des arbres, des fruits et des semences, car cela peut provoquer accidentellement l’introduction ou la dissémination d’organismes nuisibles, de maladies et d’espèces envahissantes dans de nouvelles régions. Ce message est au cœur de la campagne intitulée «Trop risqué!» menée depuis des années par le Gouvernement britannique. La campagne a été présentée au stand de l’Agence pour la santé animale et végétale lors de l’édition 2022 du Salon horticole de la Société royale d’horticulture, où elle a remporté la médaille d’or.

Préserver la santé des végétaux est essentiel pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Cela contribue à assurer la sécurité alimentaire pour tous (ODD 2 «Faim zéro») et favorise une consommation et une production alimentaires responsables (ODD 12). Protéger les végétaux permet de protéger la biodiversité et l’environnement contre l’impact des organismes nuisibles (ODD 13 et 15) et favorise l’innocuité du commerce, permettant ainsi de proposer des emplois décents et de stimuler la croissance économique (ODD 8). La Conférence internationale sur la santé des végétaux soutient la mise en œuvre du Cadre stratégique 2020-2030 de la CIPV.

Pour de plus amples renseignements, voir le site web de la Conférence internationale sur la santé des végétaux.